Dr Vincent GUERZIDER

Information pratiques


Accès et parking

2 parkings avec stationnement handicapés
Bus : C3 arrêt Claude Bernard - C6 ou 59 arrêt Polyclinique
Tramway : ligne 1 arrêt Neruda puis bus 59 - ligne 3 arrêt Beauséjour puis bus 59
Depuis la gare : Bus C3 direction Armor arrêt Claude Bernard
Véhicule personnel : Périphérique : Porte d'Armor (33) ou Porte Chézine (34)

Horaires

Du lundi au vendredi, de 9h à 18h

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Déroulement de la chirurgie de la cataracte à Nantes

Déroulement de la chirurgie de la cataracte à Nantes

Anesthésie

Le jour de l’intervention, vous avez avant votre arrivée à la clinique pris un décontractant prescrit par l’anesthésiste. Il vous dira lors de la consultation d’anesthésie quels médicaments prendre le matin de l’intervention (pour les patients prenant habituellement des médicaments), mais il faudra absolument être à jeun depuis 6 heures avant l’heure prévue (vous pourrez prendre les médicaments avec un peu d’eau). Cela signifie également pour les fumeurs de ne pas fumer dans les 6 heures qui précèdent l’intervention.

Si vous ne respectez pas ces consignes, l’anesthésiste pourra décider d’annuler l’opération.

Avant d’entrer en salle d’opération, une perfusion est posée au niveau du bras. L’œil est insensibilisé par des collyres anesthésiques instillés plusieurs fois (il n’y a aucune piqure dans l’œil ou autour de l’œil). Mais le plus important de l’anesthésie est réalisé par injection (par ce que l’on appelle un cathéter) de produit « calmants », la dose étant adaptée au cas par cas. Les doses administrées le sont en fonction du poids, de la taille et de l’anxiété du patient. Si la quantité de produits calmants initialement donnée est insuffisante avec une anxiété toujours présente ou des douleurs ressenties, l’anesthésiste est rappelé pour augmenter la dose. Au maximum, le patient est « shooté » et ne se rend compte de rien même si l’on ne peut pas parler d’anesthésie générale.

Durant l’intervention, le patient ne sent rien et surtout ne voit rien (parfois de vagues lumières colorées). C’est d’ailleurs une question qui est fréquemment posée : est-ce que je vais voir les instruments ? (car pour opérer, les paupières doivent forcément être ouvertes). Le patient ne voit pas ce qui se passe car les drogues anesthésiques modifient la vision et nous travaillons avec un microscope qui transmet une forte lumière qui éblouie l’œil.

Les vraies anesthésies générales sont très rares et sont réservées à des patients qui ne pourraient supporter l’anesthésie classique (patients déficients mentaux, très agités, avec lesquels la coopération est impossible).

Techniques chirurgicales

Après plusieurs badigeons de bétadine et mise en place de gouttes anesthésiantes (les dernières étant instillés juste avant le commencement de l’opération), le patient est positionné sous le microscope, puis l’on place un blépharostat (petit instrument qui permet de maintenir les paupières ouvertes) L’extraction du cristallin est réalisée par une micro-incision de 2.20 mm par laquelle on va introduire une sonde qui infuse un liquide spécial pour pouvoir travailler à pression constante, qui aspire les débris de cataracte broyés et délivre des ultra-sons. On réalise également deux autres incisions de 1.2 mm pour pouvoir travailler avec un micromanipulateur pour aider à manipuler les fragments de cataractes.

Nous utilisons donc les deux mains mais également les deux pieds (un pied va commander le centrage et le zoom du microscope, et l’autre va commander l’aspiration et la délivrance des ultrasons).

Une ouverture du sac contenant le cristallin est faite, pour avoir accès à la cataracte elle-même. Elle est alors cassée par les ultra-sons et les morceaux sont ensuite aspirés. Le sac vidé de sa cataracte est alors laissé en place et sert de support à l’implant qui y sera injecté. Il n’y a presque jamais de point de suture car l’incision est auto-étanche.

La cataracte peut être effectuée au laser (l’incision et l’ouverture du sac capsulaire seront réalisées au laser et donc parfaitement calibrées et positionnées, puis le laser fragmentera le noyau du cristallin pour pouvoir l’aspirer comme dans la technique précédente). Mais cette technique est peu utilisée car elle est plus longue, présente des risques, et entraine un surcout d’environ 300 euros par œil à répercuter au patient opéré en raison du besoin de matériel non nécessaire en technique classique. Pour l’instant (mais il est fort probable que les techniques de chirurgie au laser vont évoluer dans les années à venir), même si la majorité des patients pense que la cataracte est opérée au laser, ce n’est pas le cas.

Incidents ou difficultés pendant l’opération : ils sont rares et imprévisibles. La plus fréquente est la rupture capsulaire (le sac de la cataracte servant de support à l’implant est rompu)(fréquence d’environ 1/1000 environ). Il peut alors être difficile voire impossible de mettre l’implant correctement et dans le pire des cas, la cataracte « tombe » au fond de l’œil avec nécessité d’être opéré secondairement par un chirurgien de la rétine. Il peut également arriver de constater durant l’intervention que le sac de la cataracte est mal fixé à la paroi interne de l’œil, ce qui n’était pas toujours visible lors du bilan préopératoire. De telles complications contre-indiquent formellement la mise en place d’un implant corrigeant l’astigmatisme ou d’un implant multifocal, ce qui peut être source de mécontentement de la part du patient qui espérait ne plus porter de lunettes. Les cataractes consécutives à des traumatismes de l’œil peuvent être plus compliquées également.

Complications post-opératoires : elles sont rares. La plus redoutée est l’infection de l’œil (fréquence inférieure à 1/1000) qui peut aller jusqu’à la perte totale de la vision sur cet œil.